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Mon voyage en Inde

21 mai 2007

yeaahhhh

Les derniers jours en Inde pour moi

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Alors je fais court dans le texte sur ce qui  s est passe  ce dernier mois, pour mieux  vous laisser profiter des photos ( colonne de gauche)

J'ai retrouve Anne, pour partir dans le Kerala,  l etat  le plus au sud de l Inde,  ca ressemble pas mal a l Afrique, et les  vagues sont des rouleaux qui m ont rappeles ces plages d  Assinie a Abidjan, donc j ai fait du  bodyboard!!!!....

A voir dans Kerala Style

Le Super star Libra, un bateau de croisiere  ou jai passe six jours a jouer les figurantes en maillot de baim au bord  du jacuzzi ou  dans les restos  avec vue sur l ocean...

  des rencontres,   des buffets   et des ventres dignes de La Grande Bouffe, et puis un bronzage a parfaire  aupres de Monsieur Ajay Devgan et de sa femme la superbe Kajol!

Le film s' appelle U, Me Aur Hum, qui signifie Toi, Moi et Nous!!!

et puis un peu de ces derniers jours a Bombay cette ville que j adore et qui va me manquer...

  A voir sur Super star libra, un tournage Bollywood

et puis  quelques photos de plus  de  la miss kitty  qui entre temps  s est fait une copine   avec une fleur,  puis une autre de taille : la Barbie India , mais elle a  refuse de monter sur le bateau de croisiere.. eh oui ,  chacun  ses peurs..  jjajaj

a voir sur Hello Kitty en Inde!

Je fais  court , je suis a court de temps.....

a bientot

De retour sur la terre de France le 24 Mai

baaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhh

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23 avril 2007

Jai gagne ou perdu une heure??

De retour en Inde,

oui la Thaïlande fût reposante et nécessaire pour attaquer l’Inde de nouveau à pleines dents !!

A pleines dents, mais l’inspiration pour écrire semble avoir disparu avec les massages ou autre chose ….Désolée pour le style journal intime….

Dans l’avion je rencontre un jeune père de famille Punéen revenant d’un voyage d’affaire au Japon, il me propose pour mon plus grand contentement de m’amener à Puna directement en sortant de l’avion, grâce à un chauffeur qui l’y attend ! Quelle chance ! Il m’évite ainsi des heures voir un jour de perdu, le temps d’atteindre la ville, prendre un bus et rouler à destination !

Là, j’y suis 4 heures plus tard, dorlotée dans une voiture climatisée et les sucreries préparées par sa femme font mon régal !

Je rejoins l’amie Julie dans son loft à Korregon Park, où je goûterai grâce à ses connaissances la douceur de vivre pour l’expat français !

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Piscine le samedi. Badminton le dimanche. Une bonne, un chauffeur pour ne pas voir passer la semaine…

Pyramid Swimming Pool est en travaux, nous nous baignons donc dans cette piscine de style fausse jungle ; l’eau est tout de même presque verte, devant ouvriers et ouvrières creusant, maçonnant, bêchant, balayant, sous un soleil de plomb.

Le parcours des femmes rythme l’avancée des travaux qu’exécutent les hommes.

Elles se suivent dans un roulement continue  pour transporter le ciment, les briques utilisés pour le nouveau mur, ou la terre fraîche qui servira aux nouvelles jardinières  et repartir avec des ballots de gravas perchés sur leur tête.

Leur sarees traînent dans le ciment éparpillé par terre, et donnent à leur circuit une impression de lévitation.

Un téléphone rouge couvert de plastique, de ceux qu’on trouve partout en Inde grâce auxquels l’on peut appeler en glissant une pièce de une roupie, est niché entre les branches d’un arbre planté sur le trottoir qu’il défonce de ses racines.

En face, un jeune indien avachi dans sa cabane de bois jaune écoute un morceau d’hindi pop derrière ses piles de barquettes d’œufs. A côté, un étal de poissons sûrement plus très frais offre au passant une nuée de mouches qui cache sa marchandise, et une odeur soutenue de vieille iode qui rappelle que la mer est loin et qui permet d’en déduire clairement que ce commerçant vend des bombes à retardement.

23 avril 2007

40°C à l’ombre et des projecteurs

Puis vient le temps pour moi de reprendre le chemin des projecteurs…

Oui, Les tournages Bollywoods sont mon nouveau terrain de jeu, et j’adore…

Me voici sur le tournage du film Ru Ba Ru qui signifie « Face to face », le titre laisse entendre la portée signifiante des dialogues…

Et pour le fun j’y passerais deux jours entiers à déambuler autour d’une piscine, dans les jardins somptueux d’un Hôtel Taj 5 étoiles au nord de Bombay vers Handeri (situé tout près de la maison du King SRK ! vi vi !!). Danser, boire, rigoler, trinquer et feindre une conversation sur commande sera un jeu d’enfant au final épuisant, car tout se déroule en plein cagnard !

J’aurais quand même mon petit moment à moi, plein écran, pour me satisfaire….

Eh Oui? On ne se refait pas.

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Puis les deux jours suivants se dérouleront sur le tournage d’un Soap-opéra nommé « Jite Hain Jiske Liye » (impossible de trouver quelqu’un susceptible de m’en donner une traduction… va savoir…), tourné le jour pour une diffusion le soir même !!

Ce qui laisse aisément imaginer la vitesse à laquelle ils enchaînent les prises, et la qualité du jeu, des décors, des costumes, du maquillage, enfin, tout est affreusement cheap !

J’aurais également la « chance » de voir ma tête au premier plan d’une scène tendue, où le suspens est censé se lire dans mes yeux, enfin, si j’ai bien compris l’intention que le réalisateur voulait que j’y mette !! jajaja, j’y parle même en anglais avec mon accent, ils adorent !!!

Bhopal : fin

Je retrouve La Mich à Bhopal la city la plus hype pour une semaine de créations collages très divertissante….

A voir sur : www.colleuse.canalblog.com

5 mars 2007

Le blog continue...

Kitty et moi on est parties pour un mois en Thailande, se la couler douce et visiter les plus belles plages,

en compagnie de la petite famille Thevenot, alors rendez vous sur www.sissisoleil.canalblog.com pour la suite de nos aventures en terre d Asie!!

A tout de suite

The blondasses team travellers....

25 février 2007

Bollywood Day, ON SHOOTING

Un bus déverse une belle brochette de touristes sur le parvis d’un luxueux hôtel situé en bord de lagune au nord de Mumbaï.

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Ce n’est pas par l’entrée des artistes mais par les cuisines de l’hôtel (valant celles du Plaza à Paris !) que nous entrons dans les somptueux salons investis par la production Sunrise Pictures.

Postiches, perruques, rajouts, strass, lentilles colorant les yeux, faux cils, faux ongles, talons aiguilles, seins luisants sous les projecteurs, peaux poudrées, tenues flashies, verres à faux cocktails colorés, montagnes de fleurs, verrerie et tapis… tous les accessoires nécessaires pleuvent pour alimenter ce qui doit être la soirée d’inauguration de ซ Biographie d’un acteur ป sous l’œil figurant du pseudo gratin intellectuel littéraire bombayen, NOUS !

J’ai droit à un relookage : brushing à l’américaine, maquillage genre plâtre de camouflage (ça ne flatte pas vraiment l’ego !) et petit top orangé à paillettes laissant voir plus que nécessaire mes formes…

S’ouvre alors devant nous le grand ballet à paillettes d’un tournage sans petit rat mais à la tête d’affiche de starlettes Bollywoodiennes !

Les prises commencent alors sous le regard de tout le staff technique et des chefs cuistots, intrigués !

Le réalisateur, un indien ventripotent en polo rose beugle dans son micro des ordres et ajuste à chaque prise sa composition d’image.

L’acteur principal Sanjay Bavgan, a de ces gestes entre minutie narcissique et indifférence feinte à chaque fois que le maquilleur lui présente le miroir pour une retouche. Il luit !

Il fume cigarette sur cigarette entre chaque prise avec un air désabusé et condescendant.

Un petit bonhomme qui pourrait être un copain de Benny Hill le suit à la trace : il est son cendrier ambulant personnel !

Action ! Nous feignons les rires mondains inspirés, c’est un régal de communication ne dépassant pas les deux minutes avant le Cut !.

Apparaît alors un acteur que je reconnais. Je l’avais adoré dans cette scène de Bounty aur Bably où il fait un pas de danse…Parthaa Akerkar. J’ose lui demander un autographe qu’il signera sur mon livre ซ Marilyn dernières séances ป…wwwaaoouuhh

La nuit tombe sur la baie buildinguée, c’est long. Mon impatience afflue comme des fourmis dans les jambes, je commence à ne plus tenir en place, à rigoler avec les techniciens, à faire des photos débiles avec le clap et à m’esclaffer bruyamment comme à mon habitude.

Mon compatriote Arnaud rencontré la veille n’en fait pas moins et renchérit chaque ordre du réal par des cris et encouragements digne d’un supporter en plein stade faisant sursauter les indiennes fagotées dans leurs sarees !

J’arrache les fleurs du décor pour en déposer les pétales dans les verres à cocktails, en fixer en boutonnière aux costumes des figurants, (c’est pas raccord mais tous le monde s’en fout !) et m’en accrocher une belle dans les cheveux.

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L’envie de retourner buller au bord de la magnifique piscine me tente bien, c’est alors que le chef plateau s’approche (je me dis ซ je l’aurais bien cherché, c’est ma fin !bouhhh ป) et à ma grande surprise il m’amène près de la star et me fait jouer la prochaine scène avec lui ! Enfin, restons humbles : à côté de lui !

Gros plan sur mes dents, sur ma fleur ou peut-être sur mes seins, qui sait ??

J’ai gagné. Je suis sûre d’être à l’écran de ce film Hulla Boll, et je repars carte de visite en main et un boulot 4 fois mieux payé m’attend le lendemain. Coupez !

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14 février 2007

Gare de Jaïpur

Le train 492. Je m’installe à la couchette 56, celle qui fait face à tous, j’adore !! Je ne risque pas de ma sentir matée pendant 18 heures, cool ! L’odeur de merde croupissant sur les rails envahit le wagon. Un homme, téléphone portable collé à l’oreille hurle et se marre tout en se grattant les couilles et en se curant la molaire gauche ! Incroyable, on a droit à un coup de propreté ! Un employé des trains passe avec un balai brosse humide pour « nettoyer » les allées des compartiments. Le must : la bombe désodorisante senteur « vieille cocotte » se mêle à l’immondice effluve fécale. Re J’adore ! Une souris passe et repasse entre les bagages, elle fait son marché. Un homme remontera ses sacs de provisions à l’étage au dessus. Parmi les nombreux vendeurs ambulants passant dans les wagons, un jeune scande « garamsamoussa ! » (petit encas au goût carbone offert avec l’emballage en papier journal !). Un enfant de 4 ans se dérobe des bras de sa mère pour s’approcher et taper le vendeur au passage ! La mère le récupère et je comprends que son ton de réprimande ne signifie en rien une leçon d’éducation du genre : « on ne tape pas, c’est po bien ! » mais plutôt une leçon d’apprentissage castique, du genre : « on ne touche pas l’Intouchable, c’est pas propre ! » Il regarde alors sa main et dans sa logique enfantine scatologique, il tente d’étaler le caca imaginaire sur la joue de sa mère qui s’esquive à temps. Un petit est chaussé de ces sandales très enviées des enfants. A chaque petit pas, on profite d’un crispent son aigu. Ce son de jouet gonflé d’air que l’on écrase à répétition pour attirer un chien et qu’on lance afin qu’il aille le chercher. Je sais donc quel son aura mon réveil !

13 février 2007

Gare d’Ajmer

Un homme désarmé, emmitouflé contemple péniblement ses pieds chancelants sur les rails. Son pas hésitant croit atteindre le quai. Le matin encore trop jeune et la torpeur dans laquelle est plongée la station laisse venir l’angoisse du train qui entre en gare.

Quelques voyageurs lui font signe jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne se décident à descendre sur les rails pour lui tendre une main et l’escorter sur la terre ferme.

Après un sommeil profond de 2h30 (un de ces sommeils labyrinthiques que le train procure !), j’arrive chargée comme un âne à Jaïpur, la ville rose. Alors là je vois que du marron ??, comme d’habitude…

Jaïpur, rose comme un nuage chargé de boue, sale et poussiéreuse…

12 février 2007

AUTRES DIFFORMITES marques et coups

J’ai rencontré un homme à douze doigts de main (les pieds, j’ai pas vu !)

Il avait deux pouces à chaque main. L’effet est très bizarre !

Un homme tronc : la nature ne lui a pas donné de bras ni de jambes.

Ses mains sont dans le prolongement de ses épaules, ses pieds dans celui du bassin.

Les lépreux sont aussi monstrueux car les membres atrophiés et boursouflés ont pris des formes d’arabesques ou de chaussures d’Aladin. Certains font même un doigt d’honneur sans fin. Les bosses aussi sont assez fréquentes, elles trônent sur le crâne des hommes d’un certain âge.

Un sadou peinturluré déambule pied nu une main tendue offrant une fleur en échange d’un backshih, l’autre main est posée sur le dos de la jeune vache blanche qui l’accompagne, docile.

Il montre, comme un trophée, un stigmate, la difformité de ce bovidé qu’il a marqué de pigment rose. En effet, la vache est pourvue d’une cinquième patte haute de trois pouces affublée d’un mini sabot !!

Elle doit être encore plus sacrée celle-là !

Souvent la violence jaillit sur un trottoir. Les enfants n’hésitent pas à taper les chiots de leurs sandales, les adultes utilisent un bâton.

Un homme proprement vêtu tape à coups de grandes claques sur la tête d’un autre homme à moitié nu qui en tombe presque dans les ordures.

Une gitane gueulera sur un gars en le tapant dans le dos.

Les gamins des rues se chamaillent et se battent avec cruauté au milieu des voitures et des passants indifférents.

Quand je refuse de donner à un petit mendiant qui tend la main dans le rickshaw, la plupart du temps il tapera la carrosserie en s’en allant. Les chauffeurs n’hésitent pas à les corriger avec force. Un garçon frappera un grand coup dans le dos de sa petite sœur, l’envoyant valser contre le mur, car elle était venue nous parler !

La violence domestique nous est suggérée par ces petites affiches de prévention du gouvernement destinée aux hommes mariés, leur suggérant l’idée que leur femme a des droits.

Il paraît qu’ « on s’habitue à tout, à l’odeur comme à la misère » Arundhati Roy

Comme si la misère devait entretenir sa place dans les rouages des sociétés.

Elle sera toujours remplacée par une autre. Comme une roue de l’infortune, pré-établie, prédigérée, assurant un pourcentage déplorant nécessaire aux élus et tirant les larmes de mes concitoyens à chaque fête de fin d’année !

11 février 2007

Sainte Averse

Dans chaque ruelle, les caniveaux à vue forment de petites rivières nauséabondes de part et d’autre d’un bitume parsemé de bouses et de déchets.

Les restes d’aliments sont jetés dans de grandes écuelles en pierre disposées à l’attention de la panse des nombreuses vaches. Celles-ci s’alimentent également de fleurs, de cartons, de papiers et autres produits absolument non-veg.

La circulation offre un spectacle crispant lorsque un rickshaw roulant à vive allure et une vache imposante à la lente démarche arrive à se croiser dans ces ruelles étroites.

La fraîcheur du matin amène les hommes à se couvrir la tête et les oreilles d’une écharpe de laine marron à franges. C’est un défilé de style « rage de dent » hors du commun.

M.R Mahendra, un ado qui a une dent de plus entre ses deux incisives rabat le client vers un petit dhaba de rue où l’on peut déguster un veg-sandwich, un chocolate pancake et un tchaï.

Il a l’air d’un gamin qui aurait sniffé de la colle.

Outre sa principale occupation, il adore rigoler et se moquer des passants. Il maîtrise l’anglais, parle un peu de français, d’hébreu, d’italien et de coréen. Quand il parle le hindi c’est pour blaguer avec ses acolytes aux mains graisseuses et chanter les derniers tubes de l’hindi pop !

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Pushkar la ville sainte du Dieu Brahmâ, entourée au loin par les montagnes, trône autour d’un lac comme une oasis dans le désert.

Nous posons nos sacs dans un super hôtel qui offre la perspective alléchante de buller au soleil au bord de la piscine.

Malheureusement, le temps ne nous y autorisera pas.

Un vent froid accompagné de pluie amènera la grêle, surprise !

Le spectacle est assez étonnant et procure à cette petite ville paisible et bondée de touristes un effet « carte postale tâchée par l’humidité » !

Les vaches se réfugient sous les porches troués des boutiques. Elles ont la priorité sur les touristes. Les singes s’abritent sous les auvents des maisons. Ils semblent transis par le froid et désorientés.

La pluie lave alors les rues. Les abords des ghâts, d’habitudes investis par les groupes de touristes arnaqués à coup de Pûjâ, se vident. Il ne reste que le marbre blanc qui reflète le ciel pâle et les détritus qui s’enfuient dans l’eau sainte.

Les marmites d’huiles chaudes où baignent les beignets et les sucreries, côtoyant les vasques pleines de lait fumant réchauffent un peu la rue.

Les vendeurs ont rangé leurs articles en tissus multicolores dans la précipitation. Des flaques se forment et les motos ralentissent.

Les bobos israéliens me font de plus penser à des Jésus clonés, égarés sur la route du front entre fumette/pseudo spiritualité et cliché ambulant du baba cool qui a plongé tout cru dans la caverne d’Ali Baba !

Ceux-là donc se sont réfugiés dans les nombreux roofs tops spécialement approvisionnés en israéli food.

10 février 2007

Le bruit et l’odeur

Un Camel safari dans le désert du Thar résonne aujourd’hui en moi comme une brise quand il fait déjà froid.

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Ce safari est un troublant voyage entre le bruit et l’odeur.

D’abord le bruit :

Ce silence du désert que l’on imagine plein et intense n’est que l’ombre d’une portée où les éléments s’entêtent à apparaître pour créer la cocasse mélodie désertique qui berce cette fausse plénitude.

Le pas régulier des chameaux, scande un assortiment coloré de bruits :

Leur horrible son de gorge donnant naissance à une fleur de salive mousseuse (cette offrande récurrente de la saison des amours). Leur bruyants pets incessants, le grouillement des mouches, le son de cloches des chèvres et des vaches en pâturage mais aussi le doux chant des oiseaux (corbeaux et vautours !!).

La nuit, le son devient crépitement du feu de camp et voix sèches de nos chameliers chantonnant des paroles indiennes… mais aussi tintement de casseroles, frottement du sable sur la vaisselle et mâchoires de camélidés broyant la verte nourriture.

Puis l’odeur :

Le désert a une odeur. Celle du sable, du soleil, de la sécheresse, l’odeur des carcasses en décomposition mais aussi l’odeur agréable de l’eau trop rare qui coule en cachette.

Entre l’odeur poignante de la bête imprégnant les couvertures, les habits et la peau, s’ajoute celle du feu de bois en plein soleil qui chauffe le tchaï aux effluves revigorants.

Puis le chapati formé par une main sableuse, cuit, noirci, gonfle et dévoile sa douce odeur de pâte.

Les légumes enfin, mijotant en piments, se lient à ce riz trop cuit dont le goût d’amidon prendra sans peine le dessus.

Ce mélange de mal de dos, d’absence d’hygiène, de nourriture au sable et de sommeil gelé s’effacera devant le plaisir d’être nulle part sur ce sable bouillant face à des dunes magnifiques, guettant à l’horizon des antilopes et des paons…

Le désert est fidèle

De retour au fort de Jaisalmer, nous pensons laisser derrière nous ce bruit et cette odeur grâce à un passage insistant sous une bonne douche chaude.

Mais le désert est fidèle. Il a laissé dans mon ventre un cadeau bruyant et à l’odeur si désagréable que j’en regretterais presque le poil du chameau !

Mes jours suivants se ponctueront donc de bruit de gorge qui rend tout et de sphincter qui se vide, me soûlant d’acres odeurs assommantes.

Isolée dans une chambre silencieuse, enfin, le désert…

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